"La communauté juive de Montréal a, depuis plus de 100 ans, organisé et géré des services sociaux afin de prendre soin de ses nécessiteux ..."
Le projet de loi 120, projet de loi présenté par le gouvernement provincial en 1993, traitait d'une réforme qui modifiait la façon dont les services de santé et les services sociaux seraient fournis à la population québécoise. Tout d'abord, il éliminerait le Centre de service social en tant qu'établissement principal qui fournissait des services sociaux à tous les groupes d'âge et de différents problèmes sociaux. Il a ensuite créé le Centre de la jeunesse qui offrait un service global à tous les enfants de moins de 18 ans ayant besoin de protection ou à ceux qui avaient commis une infraction. Un centre de jeunes par région de la province a été créé, et deux pour Montréal, un pour la communauté francophone et l'autre pour la communauté anglophone de Montréal. Cela a créé un problème pour la communauté juive qui avait auparavant reçu des services du Centre des services à la famille juive qui offraient des services sur une base régionale et religieuse plutôt que sur une base linguistique.
La communauté juive de Montréal a, depuis plus de 100 ans, organisé et géré des services sociaux afin de prendre soin de ses nécessiteux, y compris les enfants et les jeunes qui ont besoin de services de protection de l'enfance et de soin de santé. La communauté juive a pour valeur de veiller à ce que les enfants juifs qui ont besoin de soins familiaux substituts soient placés auprès d'autres familles juives, que ce soit pour des familles d'accueil ou des adoptions.
Afin de continuer à assurer la pérennité de ces services fondamentaux "juifs", la communauté a organisé, avant la mise en œuvre de cette loi, un groupe de travail composé d'un large éventail de membres de la communauté impliqués et bien informés et présidé par son directeur exécutif émérite, M. Manny Batshaw pour s'assurer que les services, que la collectivité considère comme fondamentaux et non négociables, continuent d'être offerts.
Ville Marie qui, à l'époque, était en réorganisation pour devenir le Centre de la jeunesse de la population anglophone de Montréal, a accepté, sans hésitation, d'assumer un mandat au sein de la nouvelle organisation pour servir les enfants juifs et leurs familles nécessitant une protection de l'enfance ainsi que les services d'adoption d'une manière qui respecte leurs besoins culturels et religieux indépendamment de la langue parlée par les familles.
Grâce à cet accord, la communauté a formé le Comité consultatif juif, un comité formé du conseil d'administration de ce qui a été rebaptisé Les centres de la jeunesse et de la famille Batshaw. Ce comité, d'abord présidé par M. Manny Batshaw, avait un rôle de conseil et de surveillance. Ce comité a continué d'affirmer son rôle à «Batshaw» pendant de nombreuses années et a été dissous lorsque les services ont été pleinement intégrés à Batshaw et que le contrôle et la surveillance pouvaient être assumés par l'organisation elle-même.
N.B. L'histoire des services aux familles juives à Montréal a été rédigée par Mr. Howard Nadler, ancien travailleur social au Centre des services à la famille juive, le Centre des services sociaux Ville Marie et les Centres de la jeunesse et de la famille Batshaw.